Salut, je m’appelle Tom, j’ai 19 ans et je suis mécanicien Veligo chez Vélogik. Vélogik, c’est un réseau d’expert·es de la maintenance cycle (vélos), au service des propriétaires et gestionnaires de flottes de vélos dans toute l’Île-de-France.
Depuis mon arrivée à Vélogik en septembre 2022, j’ai évolué dans plusieurs postes !
J’ai été recruté en tant qu’opérateur, puis comme chargé de diagnostic. J’assistais les réparateurs et réparatrices Vélib' (service de vélos partagés dans le Grand Paris), les opérateurs et opératrices Veligo, les mécanicien·nes sur les vélos haut de gamme, en préparant un diagnostic du vélo à réparer pour aiguiller ensuite les mécanicien·nes sur les différents problèmes à résoudre.
Suite à ça, je suis devenu « mécanicien Vélib'’ », et désormais, je suis toujours mécanicien, mais pour les Veligo (il s’agit d’un service de location de vélo pour les francilien·nes, avec un service de réparation compris dans l’offre).
À termes, je compte devenir mécanicien itinérant, pour aller directement chez nos client·es pour réparer leur Veligo.
Depuis mon enfance, je suis bercé par l’écologie.
J’ai eu l’occasion de participer lors de ma scolarité, à des ateliers au ministère de l’Intérieur où l’on apprenait aux fonctionnaires à réparer les freins de leur vélo. C’est à ce moment que j’ai découvert ma vraie passion pour le vélo !
Puis, lors de mon stage pratique en mécanique vélo à la fin de mon cursus, je suis allé travailler dans une Recyclerie Sportive, dans un atelier de ré-emploi et co-réparation. En d’autres termes, les personnes venaient pour apprendre à réparer leur vélo seules en étant aiguillées par des expert·es (comme moi !).
J’ai toujours apprécié aider mon entourage, être là pour eux. Dans ce stage, j’aimais bien me dire que je pouvais aider les gens quotidiennement, que j’étais un acteur de la transition écologique au niveau local, et que dans un sens, je les aidais à franchir le pas vers la mobilité douce !
Selon l’Insee, en 2021 près d'un tiers des Francilien·nes (31%) utilisaient la voiture pour effectuer un trajet de moins de 2 km. Bien que les modes doux soient privilégiés pour les déplacements courts, l’utilisation de la voiture reste importante.
Or, selon une étude publiée en 2021 sur le journal scientifique Science Direct, « Les émissions de CO2 sur l’ensemble du cycle de vie sont 84 % moins élevées chez les cyclistes que chez les non-cyclistes ». L’empreinte carbone du vélo est même dix fois inférieure à celle des voitures électriques.
Aussi, bien que l’empreinte carbone du vélo électrique soit 50% plus importante que pour un vélo classique, celle-là reste largement plus faible que pour celle d’une voiture. À titre de comparaison, fabriquer un SUV engendre davantage de CO2 que 78 vélos.
Les vélos en libre-service ou en location proposent une bonne alternative à la voiture pour améliorer la mobilité “douce” en ville. Les services de réparation comme ce que fait Vélogik, sont primordiaux pour le développement et la pérennisation de ces services !
La compétence technique et manuelle, est la première qui me vienne à l’esprit ! Il faut savoir être méticuleux et avoir une certaine dextérité dans les doigts.
Aussi, c’est important de savoir rester calme. On peut très vite s’énerver lorsqu’on répare un vélo !
Enfin, j’essaie toujours d’avoir une attitude de découverte ! Certes ça reste des vélos, mais j’essaie de rester toujours curieux, pour apprendre au mieux comment tout fonctionne.
M’améliorer dans le vélo, connaître tout par cœur ! En fait, je souhaiterais être vraiment expert à la fois en diagnostic (repérer immédiatement les problèmes lorsqu'un nouveau vélo arrive à l’atelier), et aussi en réparation !
Au lycée, j'ai rejoint une seconde dans un lycée alternatif mieux adapté aux personnes en décochage scolaire : le Pôle Innovant Lycéen, dans une classe de solidarité internationale. J’ai eu l’opportunité de partir au Cambodge pour faire des missions sociales et solidaires. C’est également à ce moment-là que j’ai pu réparer pour la première fois des vélos (qui provenaient de dons) pour les revendre et payer ce voyage au Cambodge.
De retour du Cambodge, c’était le premier confinement, je n’ai pas pu passer mon bac. Je me suis réorienté dans un autre parcours du Pôle Innovant Lycée : le « lycée inversé » qui propose des outils pédagogiques adaptés pour permettre de se remettre à niveau sur la base des programmes de seconde générale.
Enfin, je suis allé à l’École de la transition écologique ETRE où j’ai suivi une formation sur les métiers de la transition écologique en général (agriculture, réemploi, mobilité douce…).
J’ai suivi une formation sur la mécanique cycle avec une spécialité « réemploi » : revaloriser des vélos bons pour la casse !
J’ai ensuite été recruté par Vélogik qui cherchait des diplômé·es de cette formation.
Il faut aller à fond dans les projets qui nous intéressent et ne pas se soucier du regard des autres !
J’ai souvent été freiné par l’idée que mon entourage, mes camarades ou collègues pouvaient avoir de mes projets… On m’a simplement conseillé, quel que soit le projet entrepris, de ne pas le faire pour les autres, mais bien pour soi !
Hier encore de Charles Aznavour.
Il parle de comment c’était lorsqu’il avait 20 ans, de tout ce qu'il se permettait de faire, qu’il ne se souciait pas du temps qui passe. Et ça tombe bien, j’ai 20 ans ! Donc c’est le moment pour moi d’y aller à fond et ça me motive !
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