Taman est depuis toujours sensible aux questions de justice sociale, mais c’est lors d’expériences professionnelles à l’internationale, au Kenya et en Europe, qu’elle a compris le lien qu’il y avait entre les problèmes de dérèglement climatique, et la justice sociale.
Souhaitant agir sur ces deux axes, Taman a décidé de partir travailler au Sénégal.
Aujourd’hui responsable innovation bas-carbone chez Eiffage à Dakar, Taman nous explique en détails son métier et son parcours !
Je suis responsable innovation bas-carbone chez Eiffage, un groupe de construction qui exerce aujourd’hui dans de nombreux domaines des travaux publics : construction, infrastructures, concessions et énergie. Je travaille au Sénégal, à Dakar, dans une filiale du groupe.
Quotidiennement, je travaille avec des parties prenantes internes et externe à l’entreprise :
J’ai toujours été sensible aux questions de justice sociale. Je voulais faire un travail en ce sens.
“J’étais en école de commerce pendant ces expériences, et j’ai réalisé qu’il y avait parfois un fossé énorme entre le monde économique et environnemental. Je voulais chercher à combler ce vide, car ces deux sphères sont intimement liées.”
On doit construire des infrastructures pour répondre à des enjeux et besoins primaires en Afrique : eau, électricité, transports, etc. Mais en construisant, nous émettons forcément du carbone. L’enjeu est donc de choisir des méthodes de constructions et des matériaux les plus durables et écoresponsables possibles. Mais ces matériaux étant nouveaux, ils n’apportent pas le recul nécessaire pour répondre aux normes de sécurité. Nous avons alors une marge de manœuvre très faible pour opérer.
Selon l’AFP, « si le béton utilisé sur la planète était un pays, il serait le troisième émetteur mondial de gaz à effet de serre, juste derrière la Chine et les États-Unis ».
Je cherche à mettre en place des outils pour structurer durablement la mobilisation d’un maximum de compétences des salariés, pour démultiplier les projets bas-carbone !
« On sait qu’on ne peut pas y arriver seul. On doit se connecter en interne avec des employés actifs sur les questions de la transition écologique ».
J’ai commencé par un stage en France à l’Eiffage, via une fiche de poste qui avait circulé dans mon master. J’ai indiqué à ma directrice de stage que je voulais partir vivre en Afrique, et elle m’a mis en relation avec une filiale à Dakar, sur une mission de deux mois. J’ai finalement pu “créer” mon propre poste.
Je ne sais plus où j’ai entendu ce proverbe, mais je l’aime beaucoup.
« Tout seul, on va plus vite, mais ensemble, on va plus loin«.
Le livre La guerre des métaux rares de Guillaume Pitron qui parle de la face cachée de la transition énergétique et numérique !
Envie de poser d’autres questions à Taman sur son métier ? Écrivez-lui ici !
En voir plus