Léane, chargée de mission événements internationaux dans la Biodiversité Marine

Monitrice de plongée, surfeuse, amoureuse du monde sans fin que propose l’océan… Léane est passionnée du milieu marin et de ses multiples facettes. C’est pour ça qu’elle a choisi d’évoluer au sein de l’Office Français de la Biodiversité ! Mais l’OFB, késako ? C’est un établissement public dédié à la protection et restauration de la biodiversité. Avec une pareille mission, l’OFB est sur tous les fronts : sensibilisation, connaissance, actions de terrains… et joue un rôle très important pour promouvoir la lutte contre l’érosion de la biodiversité dans les politiques publiques. Découvrez son parcours mélangeant passion et impact 💪

‍

Est-ce que tu peux nous présenter ton métier et ton entreprise ! 

‍

Depuis septembre 2022, je suis chargée de mission événements internationaux à l’Office Français de la Biodiversité (OFB).

Je m’occupe de la logistique lors des événements internationaux auxquels participe l’OFB, comme la COP15 (la convention sur la diversité biologique) et IMPAC5, le congrès des aires marines protégées. Je prépare le déplacement en amont, puis, sur place, je fais le lien entre les différentes parties prenantes (partenaires, scientifiques, agents de terrain…) pour que tout se déroule au mieux. L’enjeu sur ces événements est de faire bouger les lignes sur la conservation marine à l’échelle mondiale avec des ambitions comme protéger 30% des mers du globe d’ici à 2030 ! IMPAC5 permet notamment de traiter des questions de gouvernance pour la conservation marine et d’élaborer des stratégies mondiales pour atteindre les 30% de protection. 

‍

Raconte-nous l’histoire de ton déclic, la raison de ton engagement.

‍

Je suis monitrice de plongée et surfeuse. J’ai donc toujours évolué dans le milieu marin. C’est un milieu qui me passionne et ça a ainsi été une évidence de m’investir pour le protéger.

‍

Quels sont les enjeux principaux de ton secteur ?

‍

L’enjeu principal en termes de biodiversité est de lutter contre son déclin qui est amené par 5 pressions majeures : la destruction des habitats, la surexploitation des ressources, le changement climatique, les pollutions et l’introduction d’espèces exotiques envahissantes (Source : IPBES). 

Un chiffre clé sur la biodiversité ? L’UICN, l'Union internationale pour la conservation de la nature, tient à jour une liste rouge mondiale des espèces menacées. Sur les 150 388 espèces étudiées, 42 108 sont classées menacées. Autrement dit, plus d’un quart des espèces étudiées sont menacées d’extinction ! 

Ces pressions s’observent dans le monde entier et leurs conséquences se répercutent globalement, il est donc important de trouver des accords internationaux lors des événements dans lesquels on s’implique. 

Quelles sont les trois compétences les plus utiles pour exercer ton métier ?

L’événementiel, c'est de l’organisation et de la planification avant tout, un peu de négociation peut aider également ! Mais ce qui m’aide par-dessus tout, c’est ma passion et ma détermination.

‍

‍Dis-nous ton challenge professionnel pour cette année ! 

‍

Le gros challenge pour moi cette année, c’est de décrocher un financement européen pour un projet de protection des herbiers de posidonie (“les poumons de la mer”). Il permettrait de faire progresser les politiques publiques de gestion des herbiers pour tous les acteurs de la Méditerranée (France, Croatie, Crète…).

Le système d’aires marines protégées en France permet par exemple de trouver des compromis entre activité économique et biodiversité. Cet été, une réglementation en Méditerranée sur les yachts a permis de significativement protéger les herbiers de posidonie sans dégrader l’activité des yachts.

On croise les doigts pour Léane, la réponse est attendue en Mars pour le financement !

‍

Quelles ont été les étapes pour trouver ton travail ? 

‍

J’ai eu une formation riche et variée dans des domaines complémentaires autour du milieu marin. Après un BTS tourisme, j’ai pris une année de césure pour devenir monitrice de plongée, puis j’ai continué en licence nautisme et métier de la plaisance, avant de m’engager dans un double master : management des structures et activité littoral et management de projet communication événementiel.

Pendant ce master, j’ai effectué une alternance pour un programme porté par l’OFB “éconaviguer dans une aire marine protégée” qui m’a permis de croiser passion et environnement. J’ai pu ainsi rentrer dans le réseau des aires marines protégées et l’offre de poste à l’OFB paraissait être en continuité.

‍

Le meilleur conseil qu’on ne t’ait jamais donné ? Comment t’a-t-il servi ?

‍

“Fais ce que tu aimes”, ce conseil me porte depuis longtemps !  Il m’a poussée à trouver un travail qui a du sens, autre que le côté financier et, grâce à cela, aujourd’hui, je travaille pour des enjeux qui me tiennent à cœur et qui m'apportent des émotions positives.

‍

Une ressource à nous partager qui t’a marqué ces derniers temps ? 

‍

La masterclass d’Aurélien Barrau intitulée “A-t-on encore besoin d’ingénieurs ?”. Une masterclass sur la décroissance qui invite à se questionner sur notre rapport aux choses et la sémantique utilisée quand on parle des actions à prendre dans le cadre de l’environnement.

‍

Envie de poser d’autres questions à Léane sur son métier ? Écrivez-lui ici !