Brice, responsable marketing produit chez Sami, outil de décarbonation pour entreprises

Est-ce que tu peux nous présenter ton métier et ton entreprise !

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Je travaille actuellement chez Sami, start-up d’une quarantaine de personnes dont la mission est d'aider les entreprises à décarboner leur activité. Pour cela, nous les accompagnons pour mesurer et réduire leur impact de la manière la plus simple possible pour permettre au maximum d’entreprises de s’engager. 

Nous utilisons le digital avec une plateforme en ligne pour rendre l’activité rapide agréable et simple tout en restant complet. Un des objectifs est de baisser les coûts afin d’embarquer de plus en plus de monde dans cette démarche. Les 450 entreprises avec lesquelles nous travaillons ont entre 5 à 10 000 employé·es et opèrent dans des secteurs d’activité très différents les uns des autres.

Je travaille en tant que Product Marketing Lead. Ce métier consiste à être l’interface entre Sami, notre marché et les potentiel‧les client‧es, pour comprendre au mieux leurs besoins et leur montrer comment Sami peut y répondre. Le but est de fournir à chacun·nes de nos client·es un produit utile et les entraîner avec nous dans une démarche ambitieuse.

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Raconte-nous l’histoire de ton déclic, la raison de ton engagement ?

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Mon déclic a eu lieu lors d’un repas avec une amie à la fac, qui était végétarienne. En lui demandant pourquoi elle ne pouvait pas manger de viande, elle m’a répondu “je peux, mais ne veux pas en raison de l’impact écologique”. Ça a bousculé ma conception du monde et attisé ma curiosité, j’ai creusé. Résultat, je suis végétarien depuis bientôt 10 ans, ascendant végétalien, et un des enfants les plus écolos que le nord eût porté jusque-là dans ses flancs. Autre impact, j'ai compris l’importance de sensibiliser ses proches, et qu’il suffit d’un petit rien (expliquer pourquoi on est végétarien·ne) pour donner envie aux gens de s’informer.

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Quelles ont été les étapes pour trouver ton travail ?

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J’ai fait un master de corporate finance, donc très éloigné de mes problématiques actuelles chez Sami. J’ai commencé à travailler en tant que banquier d'affaires, et rapidement ma conscience écologique a tapé à la porte. Je voulais un métier qui me paraisse utile, et je ne me voyais pas continuer à être partagé entre Brice écolo du weekend et Brice en costume cravate la semaine déconnecté des enjeux sociaux et écologiques. L’heure de la réunification avait sonné.

Je voulais d’abord lancer mon entreprise : une application mobile de calcul et de réduction d’empreinte carbone pour particulier. Dans ma petite étude de marché préalable, j'ai découvert Sami, qui faisait la même chose, mais pour les entreprises. J’ai décidé de toquer à leur porte et ma motivation a su les convaincre. Cela fait maintenant 2 ans que je suis chez Sami !

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Quels sont les enjeux principaux de ton secteur ?

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La problématique de mesure d’impact CO2 est un vrai enjeu. Comme j’aime dire : on ne gère que ce que l’on mesure. Avoir l'idée des impacts dans son entreprise et savoir sur quoi concentrer ses efforts est la première étape d’une démarche de décarbonation et c’est déjà un gros chantier.

Il est urgent que les entreprises qui commencent à s’inquiéter de l’avenir du climat et de leur contribution aillent plus loin que les obligations réglementaires et la communication verte. 

Il existe quelques chiffres sur le nombre d’entreprises en France ayant réalisé une mesure d’empreinte carbone, notamment 15% selon cette étude que j’ai coordonnée chez Sami en 2021.

Ces résultats sont néanmoins à nuancer, l’étude ayant été réalisée sur un échantillon restreint. 

Il reste beaucoup à faire pour que toutes les entreprises mesurent leur impact et cherchent à le réduire efficacement.

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Quelles sont les trois compétences les plus utiles pour exercer ton métier ?

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La première compétence utile dans mon quotidien, c'est la capacité de compréhension : c’est le cœur de mon métier de comprendre les client·es. Parler la langue de l’autre, c'est crucial pour les emmener avec nous dans notre vision des choses. 

Ensuite, la créativité m’est bien utile aussi. Il faut que je me creuse la tête pour me faire comprendre des client·es, attiser leur curiosité et leur faire percevoir la force de notre solution.

Enfin, je coordonne la collaboration de différentes équipes. Par exemple, je suis amené à travailler avec l’équipe opérationnelle ou commerciale et je dois m’assurer que nous allons tou·tes dans le même sens.

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Dis-nous ton challenge professionnel pour cette année !

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Cette année s’annonce chargée pour moi. Je vais changer de métier puisque je quitte Sami fin juin. Même si j’adore Sami et que tout se passe très bien dans mon métier comme dans mes relations chez Sami, il est temps d’un nouveau challenge. 

Mon objectif est toujours de me sentir le plus utile possible, et aujourd’hui, je pense que mon temps sera mieux alloué à faire de la sensibilisation aux enjeux climatiques. Je ne sais pas encore quelle forme cela prendra, l’idée est de trouver le meilleur moyen de générer le même déclic qui a été le mien. 

Il faut aller plus vite dans la chasse aux émissions, et je constate qu’avoir de super outils comme Sami est indispensable, mais qu’il faut aussi donner envie aux gens de les utiliser. C’est à ça que je veux consacrer mon énergie, et j’en ai beaucoup.

J’ai aussi envie de créer un projet de mes mains et de me mettre en déséquilibre en quittant un CDI confortable pour prendre des risques. J’adore ça, l’expérience m’a montré que c’est dans ces moments-là que j’apprends le plus et que les choses les plus impensables deviennent possibles.

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Le meilleur conseil qu’on ne t’ait jamais donné ? Comment t’a-t-il servi ?

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Sans vouloir paraître cliché et ressembler à un compte Instagram de motivation, la vie est trop courte pour s’obstiner dans des choses qui ne nous plaisent pas. Si quelque chose ne te plait pas, arrête. Pas plus tard, tout de suite.

Je ne sais plus qui m’a soufflé ce conseil un jour, mais j’essaie d’appliquer ce principe dans ce que je fais au quotidien.
C’est dans cette logique que j’ai décidé de quitter la banque pour Sami et aujourd’hui de quitter Sami pour aller vers un projet perso. Ça marche pour le moment plutôt bien donc je continue !

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Une ressource à nous partager qui t’a marqué ces derniers temps ?

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Un livre qui traite de décroissance écrit par Jason Hickel nommé Less is More.

L’auteur y explique le principe de décroissance et les théories autour de ce concept en prenant notamment soin de déconstruire les imaginaires autour de la croissance : qu’elle réduirait les inégalités et la pauvreté ; que sans elle, il n’y aurait pas d’emploi, … Il présente 6 éléments clés pour aller vers la décroissance dans notre société, et franchement ça donne envie !
L’élément clé qui m’a particulièrement marqué, c'est travailler moins pour partager le temps de travail entre tou·tes. Questionner son rapport au travail et au temps, et travailler non pas pour travailler ou pour gagner toujours plus d’argent, mais travailler assez pour subvenir à ses besoins et à ses envies.

Je suis passé moi-même à la semaine à 4 jours et j’adore. Cela me laisse plus de temps   pour faire du sport, m’engager à titre perso, lire, ou juste ne rien faire. Dans mon cas, ça me permet aussi de travailler sur mon projet perso pour préparer la transition quand je quitterai Sami. 

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