Créer son poste dans un laboratoire pharmaceutique aux États-Unis ? Anna, chargée de missions RSE à Angelini Pharma, l’a fait !

Salut Anna, est-ce que tu peux nous présenter ton métier et ton entreprise !

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Je travaille à Atlanta, aux États-Unis, sur une création de poste en RSE (Responsabilité Sociétale de l’Entreprise) dans un laboratoire pharmaceutique italien. Gros challenge, puisque au niveau réglementaire, contrairement en Europe, les entreprises américaines n’ont pas beaucoup d'obligations en matière de RSE ! 

Avec la Direction, nous avons 4 objectifs : 

• Le calcul du 1er Bilan Carbone ® (méthode mise au point par l'ADEME pour comptabiliser les émissions de gaz à effet de serre d'une entreprise, d'un produit ou d'un individu) et la mise en place d’un plan d’action opérationnel ;
• La rédaction d’un rapport ESG qui présente les données des entreprises sur les aspects environnementaux, sociaux et de gouvernance ;
• L’amélioration de l’engagement collaborateur au sein des bureaux et des usines ;
• La commercialisation de nouveaux produits pharmaceutiques éco-conçus.

Je dois également être force de proposition et dynamiser la stratégie RSE : 

• Au quotidien grâce à la communication et de la formation avec la Fresque du Climat ;
• Sur des enjeux plus stratégiques comme la gouvernance et le numérique responsable.

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Raconte-nous l’histoire de ton déclic, la raison de ton engagement. 

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Je suis née dans un petit village de Bretagne. J’ai grandi en consommant principalement ce qui venait du potager de la maison, cultivé par mes grands-parents. Je me rappelle encore mon premier choc qui a été de devoir acheter des légumes et des œufs dans un grand supermarché. Ce déclic a eu lieu lors d’une de mes années d’études à Rennes. Cette même année, j’ai créé le 1er jardin-potager participatif sur le campus de l’Université de Rennes 1 et j'ai suivi mes premiers cours de développement durable. 

Ensuite, j’ai eu l’opportunité de réaliser en 2018 mon Erasmus à Séville, en Espagne, il n’y avait pas encore de tri des déchets, ni beaucoup d'aliments biologiques...

Au moment de choisir mon Master, je souhaitais trouver un métier qui regroupe tous les services de l’entreprise et avoir du sens dans mon travail. C’est ainsi que j’ai intégré l’ESI Business School à Paris et eu mes premières expériences en tant que Présidente de GAIA Junior et Chargée de Missions RSE de Téléshopping et d’Adservio.

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Quels sont les enjeux principaux de ton secteur ?

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Le secteur de la santé va devoir répondre à deux enjeux : 

• Continuer à soigner les gens et préserver la santé des individus alors que de nouvelles menaces planent (dégel du permafrost, guerres, famines). La demande de soin ne cessera pas d’augmenter dans les années à venir.
• Sortir des énergies fossiles et de l’utilisation de l’eau douce alors que toute la chaîne de production en est dépendante ; elle est donc responsable d’une partie de la pollution et impacte le niveau de santé général de la population. 

En France, le secteur représente 5,1 % des émissions de gaz à effet de serre nationales selon le rapport “Décarbonons la santé pour soigner durablement”  du Shift Project 

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Quelles sont les trois compétences les plus utiles pour exercer ton métier ? 

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Il y a un énorme travail de communication : il faut savoir faire preuve de pédagogie et adapter son discours à chaque interlocuteur et interlocutrice. En effet, les arguments avancés ne seront pas les mêmes pour la Direction, pour le service des Ressources Humaines ou encore les différentes parties prenantes sur une chaîne de production.

Transmettre les informations est fondamental, mais il faut également savoir embarquer et motiver. Les enjeux peuvent parfois paraître insurmontables, maintenir le fun et l’esprit d’équipe est primordial !

Pour pouvoir aborder toutes ces facettes, il faut être en capacité d’avoir un bon sens du leadership : prendre des risques, assumer ses responsabilités, remettre en question ses méthodes et ses savoirs continuellement.

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Dis-nous ton challenge professionnel pour cette année !

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Mon challenge de 2023 est de trouver un·e mentor, qui pourrait me donner des conseils et m’accompagner sur les moments clés que je m’apprête à vivre, afin de faire les bons choix. Selon moi, un·e mentor n’est pas véritablement un·e coach, il s’agit davantage de dialoguer avec une personne qui souhaite transmettre son expérience professionnelle.

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Quelles ont été les étapes pour trouver ton travail ?

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C’est grâce au groupe Facebook Les Français à Atlanta que j’ai pu rencontrer le dirigeant du laboratoire pharmaceutique ! Attention : il n’est pas simple de s’installer aux États-Unis, l’obtention du visa de travail n’est jamais garantie…

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Les meilleurs conseils qu’on ne t’ait jamais donnés ? Comment t’ont-ils servi ?

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Le premier conseil qui m’a été donné est d’allouer du temps à des activités de bénévolat, et valoriser nos “petits jobs d’été”. Ces expériences ont été un véritable atout sur mon CV et pendant mes entretiens. Comment une personne occupe son temps libre, est significatif et révélateur pour un·e recruteur·se. En effet, quand tu contribues à un projet associatif, tu apprends de nouvelles compétences et tu développes ton réseau avec des personnes d’horizon et de secteurs différents. 

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“Tout est possible à celui qui rêve, ose, travaille et n’abandonne jamais”. Cela fait écho à mon parcours ! J’ai pris conscience au fur et à mesure que mon abnégation m’a ouvert de nombreuses portes. “Ne jamais abandonner” m'a permis de dépasser mes limites. 

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“Why save the good stuff for later?” Cette phrase m’inspire dans le sens où il faut s’autoriser à faire les choses. Il faut briser ce plafond de verre que l’on s’impose et se permettre d'accéder à nos objectifs. Le fait de travailler aux États-Unis n’était qu’un rêve, mais aujourd’hui c’est une réalité. Je sais que ce sera un énorme bonus pour le reste de ma carrière.

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Une ressource à nous partager qui t’a marqué ces derniers temps ?

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Ma musique choc de 2022 : Féris Barkat, Belle au bois brûlant

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Mon livre découverte 2022 : Jane Goodall - The Book of Hope

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