Aider les entreprises à comprendre leur impact carbone pour le réduire et s'adapter, c'est un beau défi ! Et c'est celui qu'a choisi de relever Alizée dans son quotidien 💪 Découvrez son parcours et ses enjeux dans ce super article écrit par Sophie !
Je travaille à Tennaxia, une entreprise qui conçoit, développe et met en œuvre des solutions pour aider les entreprises et les investisseurs à piloter leur performance durable. Je suis référente carbone dans l’entreprise.
Le cœur de mon métier est d’accompagner les entreprises dans le pilotage de la réduction de leurs gaz à effet de serre. Plus précisément, je suis consultante RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) / carbone au sein du pôle RSE. J’accompagne ainsi simultanément plusieurs client.es sur la construction de leur stratégie RSE / carbone à partir d’un diagnostic réalisé grâce à un outil créé par l’entreprise.
Concrètement, mes missions sont les suivantes :
Je dirai qu’il y a deux enjeux principaux dans mon secteur !
1/ Pour répondre aux problématiques environnementales, et pour ne pas les accentuer, le premier enjeu est de réduire les émissions de gaz à effet de serre. À l’échelle française, nous avons des objectifs chiffrés de réduction des émissions. Ils se retrouvent dans la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC), présentée en Conseil des ministres le 18 novembre 2015. La stratégie indique que “la France a pour objectif de réduire de 40 % ses émissions de gaz à effet de serre tout secteur confondu à horizon 2050”. À l’échelle mondiale, l'objectif prévu par les Accords de Paris de 2015 est d’atteindre la neutralité carbone à horizon 2050. Pour atteindre ces objectifs, il faut ainsi que les entreprises suivent et réduisent leurs émissions grâce à des mesures concrètes.
2/ Ces mesures, pour être concrètes et pertinentes, doivent se réfléchir suite à la réalisation d’une comptabilisation. En effet, on ne peut pas réduire ce que l'on n’a pas mesuré. Ainsi, un deuxième enjeu serait de faire prendre conscience aux individus de l’ampleur du problème et des leviers pour décarboner leur secteur d’activité. Le carbone est quelque chose de très immatériel, donc il est souvent difficile d’embarquer les entreprises, collaborateurs et collaboratrices, et les autres parties prenantes dans une démarche de comptabilisation.
Tout d’abord, je gère beaucoup de choses en parallèle dans mon métier, aussi, il faut savoir sauter de tâche en tâche, changer de client·e (comprendre rapidement son historique et son secteur d’activité)... Je travaille avec plusieurs client·es simultanément qui ont une maturité différente sur le sujet du carbone. Cela demande de s'adapter et gérer différents projets en parallèle.
Pour assurer cette polyvalence, il faut être organisée et ne rien oublier. Je traite également un gros volume de données, la rigueur est de mise pour assurer que le compte est bon.
Enfin, la relation avec les client·es est très importante. Cela implique d’être une bonne oratrice (pour pouvoir animer des ateliers), de comprendre les attentes des client·es, d’arriver avec les bonnes solutions et d’être capable de s’adapter à leurs exigences.
Je suis arrivée chez Tennaxia en juin 2023. Avant, j’étais consultante en transition bas-carbone dans une autre entreprise. Mon premier challenge est donc de prendre mes marques chez Tennaxia et de m’épanouir dans mes missions de conseil tout en apportant une véritable valeur ajoutée à mes client·es.
J’ajouterais qu’avec la CSRD, nouvelle directive européenne qui encadre les rapports extra-financiers (l'ensemble des implications sociales, environnementales et sociétales de l'entreprise), beaucoup d’entreprises novices en la matière vont avoir besoin de monter en compétences sur le sujet. Un de mes autres gros challenge est de réussir à embarquer un maximum tout le monde.
J’ai fait mes études à l’ESCE (École Supérieure de Commerce Extérieur) et j’ai eu la chance de pouvoir réaliser beaucoup d’échanges et de stages à l’étranger, ce qui a contribué à mon développement, à mon ouverture d’esprit et à ma volonté de contribuer au monde qui m’entoure.
J’ai toujours été sensible à la cause environnementale. Mes parents étaient déjà très engagé·es à la fois personnellement et professionnellement sur les questions de sécurité alimentaire et de réduction des déchets. En découvrant la RSE en 3ᵉ année d’école de commerce, j’ai compris que je pouvais lier mes valeurs personnelles et mes études et cela a été une révélation pour moi.
J’ai ensuite effectué deux stages de fin d’études en tant que chargée de mission RSE chez CACEIS (Groupe Crédit Agricole) puis cheffe de projet RSE chez Nexity. Au cours de ces deux expériences, j’ai effectué diverses missions dont une commune : la comptabilité carbone de l’entreprise.
Cela m’a pris presque un an à trouver un emploi dans le secteur qui m’intéressait. Pendant cette année de recherche, j’ai travaillé chez Back Market et j’ai animé des Fresques du Climat.
Concernant ma stratégie de recherche, j’ai vraiment cherché de façon très large sur toutes les plateformes : Job that make sense, Welcome to the jungle, l’APEC, etc. Mon autre truc, c’était de taper « RSE jobs » sur Google et ensuite, j’étais redirigée vers tous les sites mentionnés précédemment. Je tapais les mots clés en français et en anglais. Ma recherche était très large. Avec le recul, je recommanderais plutôt de faire d’abord un bilan de compétences et un bilan personnel pour savoir un peu vers où l'on a envie d’aller, pour ne pas s’éparpiller, à la fois dans la recherche, mais aussi pour être plus convaincant·e dans les lettres de motivation et les entretiens d’embauche.
Pour l’emploi que j’occupe aujourd’hui, les choses se sont passées différemment puisque j’avais moins de temps pour effectuer mes recherches et en même temps, j'étais plus habituée à l’exercice. J’ai trouvé l’offre d’emploi sur LinkedIn et le processus de recrutement a ensuite été très fluide.
Ce n’est pas vraiment un conseil, mais plutôt une citation impactante qui me guide depuis plusieurs années :
« Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie » — Confucius
On nous inculque dans les fondamentaux que le travail est et doit être pénible. En fait, un travail peut être agréable si l'on parvient à en choisir un qui nous plait !
Je sais que tout le monde ne peut pas faire attention à ses envies en termes d’emploi, mais je pense que dans la mesure du possible, nous devons tou·tes nous pencher sur un travail qui nous rend heureux.
Le monde sans fin de Jancovici : c’est une bande dessinée très accessible et très bien expliquée qui parle d’énergie et du climat de façon ludique. En plus, les dessins sont incroyables. Cet ouvrage répond pour moi à un réel besoin de sensibilisation.
Demain de Cyril Dion : dans un registre complètement différent, ce film apporte et propose beaucoup de solutions aux quatre coins du monde à des problématiques environnementales. J’aime beaucoup son travail, qui me semble en revanche plus destiné à un public déjà sensibilisé aux enjeux environnementaux.
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